Fin des opérations de gestion sédimentaire du Haut-Rhône

Mis à jour le 08/06/2016

Fin des opérations de gestion des sédiments du barrage suisse de Verbois sur le Rhône : réouverture du Rhône à la navigation, la baignade et la pêche entre la frontière suisse et Sault-Brénaz.

La navigation sur le Rhône entre la frontière suisse et Sault-Brénaz (38), interdite depuis le 20 mai 2016, est désormais de nouveau autorisée. Les activités de baignade et de sports nautiques sont de nouveau permises, de même que la pêche sur les tronçons du Rhône court-circuités par les canaux de Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon. Les écluses de Brens, d’Anglefort et de Savières ont été remises en service par la compagnie nationale du Rhône (CNR), le mercredi 1er juin 8h00.

Ces interdictions étaient rendues nécessaires par les abaissements des retenues des barrages du Rhône dans le cadre des opérations de gestion sédimentaire du Haut-Rhône. Le relèvement des cotes des retenues à leur niveau normal a permis de planifier la levée de ces interdictions après le lundi 30 mai à 11h00, heure d’achèvement du remplissage des retenues de la compagnie nationale du Rhône.

Initialement programmées entre le 19 et le 31 mai, les opérations de transit des sédiments ont été retardées d’un jour, commençant finalement le 20 mai, et abrégées le 30 mai, en raison de conditions hydrométéorologiques défavorables. En effet, pour protéger les tronçons historiques du Rhône qui se caractérisent par leur richesse écologique et leur sensibilité, les opérations de transit sédimentaire ne pouvaient être conduites que dans une gamme de débit évitant le passage des crues dans ces sections du Rhône. Les fortes précipitations cumulées à une élévation de température accélérant la fonte des neiges ces derniers jours ont imposé d’anticiper l’arrêt des opérations à partir du dimanche 29 mai.

Sans attendre le bilan définitif de ces opérations, elles s’apparentent d’ores et déjà à un succès. Les administrations et les exploitants (la CNR et les services industriels de Genève (SIG)) ont travaillé de concert pour maintenir, sur l’ensemble de la chaîne d’aménagement du Haut-Rhône, le niveau de matière en suspension au-dessous d’une moyenne de 5 g/L. Aucune mortalité piscicole significative n’a ainsi été constatée par les représentants du monde de la pêche et les scientifiques de l’université de Lyon associés au suivi des incidences environnementales de ces opérations.

Plusieurs épisodes de précipitations ont demandé aux opérateurs hydroélectriques d’ajuster au mieux les débits et les cotes des retenues des barrages. Ces ajustements ont été réalisés dans le cadre du comité de pilotage quotidien, réunissant chaque soir la CNR, les SIG, les administrations françaises et suisses. Ce comité a facilité la communication et une prise de décision réactive.

Ces opérations sont l’aboutissement de 4 ans de dialogue franco-suisse ayant conduit à l’abandon des pratiques historiques des « chasses suisses » pour des modalités de gestion des sédiments mieux coordonnées et plus respectueuses de l’environnement avec des taux de matière en suspension limites identiques de part et d’autre de la frontière.

Une nouvelle gestion franco-suisse des sédiments du Rhône