Phénomène sismique et prévention

Mis à jour le 29/06/2023

Le séisme de la Guadeloupe du 21 novembre 2004 et le séisme d’Epagny-Annecy du 15 juillet 1996 sont venus rappeler que la France est soumise à un risque sismique bien réel.

Les Antilles sont exposées à un aléa fort et ont connu par le passé de violents séismes.

De même, bien que considérée comme un territoire à sismicité modérée, la France métropolitaine n’est pas à l’abri de tremblements de terre ravageurs comme celui de Lambesc de juin 1909 (46 victimes).

Le département de l'Ain est situé à proximité d'une zone assez active, le massif alpin.

Qu'est-ce qu'un séisme ?

Un séisme correspond à une fracturation des roches en profondeur, le long d'une faille généralement préexistante. Cette rupture s'accompagne d'une libération soudaine d'une grande quantité d'énergie qui se traduit en surface par des vibrations du sol.

 

Comment le mesurer ?

  • la magnitude, c'est-à-dire la mesure de l'énergie libérée par le séisme. Elle est généralement mesurée sur l'échelle ouverte de Richter ;
  • l'intensité, c'est-à-dire la mesure subjective des dégâts provoqués en un lieu donné par rapport à la distance au foyer. Elle est mesurée par l'échelle croissante EMS 98, comprenant 12 degrés, et adoptée par les pays européens.

En résumé, lorsque l'intensité :

  • est comprise entre I et V : des secousses se font sentir, aucun dégât;
  • est comprise entre VI et VIII : des dommages apparaissent;
  • dépasse VIII : elle devient destructive, jusqu'à être catastrophique au niveau XII.

 

La politique de prévention

Les séismes d’Emilie-Romagne (2012) sont révélateurs d’événements sismiques que pourraient connaître plusieurs régions de France métropolitaine et notamment l'est du département de l'Ain. En effet, l'évaluation de l'aléa sismique pour cette région du nord de l'Italie correspond au niveau modéré (zone 3) du zonage sismique de la France.

L'étude de ces événements permet d'affiner la connaissance des phénomènes sismiques. Malgré tout, le séisme destructeur reste imprévisible. Dès lors, la prévention est le moyen le plus efficace de lutter contre le risque sismique.

 

En matière de prévention, les deux objectifs du cadre technique et réglementaire français sont :

  1. préserver les vies en évitant que les constructions ne s'effondrent sur leurs occupants (90 % des victimes de séismes) ;
  2. préserver le patrimoine bâti pour limiter le coût économique.

 

La politique de réduction du risque sismique s’articule donc principalement autour de quatre axes :

  • améliorer la connaissance de l’aléa, de la vulnérabilité et du risque sismique (incluant la surveillance) ;
  • définir des règles de construction et d’aménagement du territoire en adéquation avec le risque, les faire appliquer aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres d’œuvre, en contribuant à améliorer la formation des professionnels aux règles de construction parasismique ;
  • informer les populations habitant les zones à risques ;
  • préparer la gestion de crise.

 

Dans le cadre de cette politique de prévention, un nouveau zonage sismique et de nouvelles règles parasismiques ont été élaborés. Ceci, afin de prendre en compte le code européen de construction parasismique, l’Eurocode 8, ainsi que les progrès scientifiques réalisés depuis 25 ans dans les domaines de la sismologie et du génie parasismique.

 
Vous pouvez retrouver l’information sur les séismes sur les sites suivants :