Pyrale du buis : point sur la situation du département de l’Ain

Mis à jour le 05/07/2017

La pyrale du buis est une espèce envahissante originaire d’Asie, introduite accidentellement en France en 2008. Sa chenille occasionne d’importants dégâts dans les parcs et jardins, et dans les milieux naturels dans lesquels elle s’est fortement multipliée. Un traitement global est impossible à mettre en place dans les massifs forestiers, compte tenu des contraintes techniques, économiques et environnementales.

La pyrale du buis s’attaque au feuillage du buis, ainsi qu’aux écorces des rameaux et du tronc. Elle provoque ainsi une mortalité totale ou partielle des parties aériennes du buis.
Les conséquences de cette défoliation sont nombreuses :

  • l’enracinement du buis permet de tenir les versants abrupts, évite l’érosion et les glissements de terrain : son dépérissement pose problème dans la retenue des sols ;
  • le buis régule la température des forêts lors des fortes chaleurs estivales ;
  • il constitue par ailleurs un habitat privilégié pour de nombreuses espèces ;
  • le dépérissement du buis entraîne un risque plus élevé d’incendie en période de sécheresse ;
  • la présence de chenilles et de fils dans les massifs dégradent la qualité d’accueil touristique ;
  • les papillons perturbent l’activité humaine (notamment gêne de la visibilité pour la conduite automobile).

On s’attend, pour l’année 2017, à un déplacement de l’épidémie vers des zones jusqu’alors épargnées.

Les moyens de lutte :

  • pour les jardins et parcs, il existe diverses solutions pour limiter la prolifération (par exemple, le traitement à base de Bacillus Thuringiensis en présence de jeunes chenilles, ou l’installation de pièges à phéromones pour suivre les pics de reproduction) ;
  • des tests sont en cours pour rechercher des prédateurs à la pyrale du buis : il s’agit de la seule solution viable, particulièrement pour les massifs forestiers.

Les actions de prévention :

  • une action de surveillance adaptée est menée sur le département ;
  • deux arrêtés préfectoraux en vigueur encadrent les pratiques telles que l’écobuage et le brûlage des déchets verts à l’intention du grand public, des agriculteurs et des forestiers. Des sanctions exemplaires seront appliquées en cas de non-respect des règles à respecter ;
  • des interventions de l’office national de la chasse et de la faune sauvage et du centre régional de la propriété forestière sont prévues pendant les conseils communautaires pour sensibiliser les élus.

Ces organismes réalisent également des présentations sur demande des établissements publics de coopération intercommunale.